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.Si cet endroit est occupé par les sentinelles du Roi, il se déguisera en servante de ladame qui vient dans ledit endroit, ou qui y passe.Lorsqu'elle le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des signes et gestesextérieurs, et lui montrera des peintures, des objets à double sens, des chapelets defleurs, des anneaux.Il notera soigneusement la réponse qu'elle lui fera, par mots oupar signes ou gestes, et essaiera alors de pénétrer dans le harem.S'il est certainqu'elle doit venir dans quelque lieu particulier, il s'y cachera, et au moment vouluentrera avec elle mêlé à ses gardes.Il peut aussi aller et venir, caché dans un litreplié, ou dans une couverture de lit; ou mieux encore, il se rendra le corps invisibleau moyen d'applications extérieures, comme celle dont voici la recette :Brûlez ensemble, sans laisser partir la fumée, le coeur d'un ichneumon, le fruit de lacourge longue (tumbi), et les yeux d'un serpent; broyez les cendres et mêlez dansune égale quantité d'eau.En se mettant sur les yeux cette mixture, un homme peutaller et venir sans être vu.Il y a d'autres moyens d'invisibilité prescrits par les Brahmanes de Duyana et lesJogas iras.Un homme peut aussi entrer dans le harem durant le festival de la huitième lune,dans le mois de Nargashirsha, et durant les festivals de clair de lune, alors que lessurveillantes du harem sont très occupées ou tout à la fête.Voici, sur le sujet, les principes posés en règle :74L'entrée de jeunes gens dans le harem et leur sortie ont généralement lieu quand onintroduit des objets dans le palais, ou qu'on en fait sortir, ou au moment des festivalsà boire, ou lorsque les surveillantes sont excédées de besogne, ou lorsqu'une desépouses royales change de résidence, ou lorsque les femmes du Roi vont auxjardins ou aux foires, ou lorsqu'elles rentrent au palais, ou enfin lorsque le Roi estabsent pour un long pèlerinage.Les femmes du harem royal connaissent les secretsles unes des autres, et n'ayant qu'un seul objet en vue, elles se prêtent mutuellementassistance.Un jeune homme qui les possède toutes, et qui leur est commun àtoutes, peut continuer à en jouir aussi longtemps que la chose reste secrète et qu'ellene transpire pas au-dehors.Maintenant, dans le pays des Aparatakas, les épouses du Roi ne sont pas biengardées, et beaucoup de jeunes gens pénètrent dans le harem au moyen desfemmes qui ont accès au palais royal.Les femmes du roi de Ahira font leur affaireavec les sentinelles du harem, Qu'on nomme Kshtriyas.Les épouses du Roi, dans lepays des Vatsagu mas, font entrer dans le harem, en même temps que leursmessagères, les hommes qui leur conviennent.Dans le pays des Vaidharbas, les filsdes épouses du Roi entrent dans le harem à leur volonté, et jouissent des femmes, àl'exception de leurs propres mères.Dans le Stri Rajya, les femmes du Rois'abandonnent à ses compagnons de caste et à ses parents.Dans le Ganda, lesfemmes du Roi sont à la discrétion des Brahmanes, de leurs amis, de leursdomestiques et de leurs esclaves.Dans le Samdhava, les domestiques, les frères de lait et autres personnes de mêmesorte jouissent des femmes du harem.Dans le pays des Haimavatas, d'aventureuxcitoyens corrompent les sentinelles et pénètrent dans le harem.Dans le pays desVanyas et des Kalmyas, les Brahmanes, au su du Roi, entrent dans le harem sous leprétexte de donner des fleurs aux dames, causent avec elles derrière un rideau, etarrivent ensuite à les posséder.Enfin, les femmes du harem du Roi des Prachyastiennent caché dans le harem un jeune homme, par chaque série de neuf ou dixfemmes.Ainsi font les épouses d'autrui.Pour ces raisons, chaque mari doit veiller sur sa femme.De vieux auteurs disentqu'un Roi doit choisir, pour sentinelles dans son harem, des hommes bien connuspour n'avoir pas de désirs charnels.Mais ces hommes, quoique affranchis eux-mêmes de désirs charnels, peuvent, par crainte ou avarice, introduire d'autrespersonnes dans le harem; ce qui fait dire à Gonikaputra que les Rois doivent placerdans le harem des hommes à l'abri des désirs charnels, de la crainte et de l'avarice.Enfin Vatsyayana observe qu'il peut entrer des hommes sous l'influence de D'arma,et en conséquence il faut choisir des gardiens également inaccessibles aux désirscharnels, à la crainte, à l'avarice et à Dharma.Les disciples de Babhravya disent qu'un mari doit faire lier sa femme avec une autre,qui lui rapportera les secrets du voisinage, et le renseignera sur la chasteté de safemme.Mais Vatsyayana répond que des personnes malintentionnées réussissenttoujours avec les femmes, et qu'un mari ne doit pas exposer son innocente épouse àse corrompre dans la compagnie d'une coquine.75La chasteté d'une femme se perd par l'une des causes ci-après :Fréquentation assidue des sociétés et compagnies.Absence de retenue.Débauche du mari.Manque de précautions dans ses relations avec d'autres hommes.Absences fréquentes et prolongées du mari.Séjour en pays étranger.Destruction, par son mari, de son amour et de sa délicatesse de sentiments.Société de femmes dissolues.Jalousie du mari.Il y a aussi, sur ce sujet, des versets dont voici le texte :Un homme habile, qui a appris dans les Shastra les moyens de réduire les épousesd'autrui, n'est jamais trompé dans le cas de ses propres femmes.Personne,toutefois, ne doit faire usage de ces moyens pour séduire les épouses d'autrui, parcequ'ils ne réussissent pas toujours et, de plus, occasionnent souvent les désastres, etla destruction de Dharma et d'Artha.Ce livre, dont l'objet est le bien-être ]es citoyens,et qui leur enseigne les moyens de garder leurs propres femmes, ne doit pas servirsimplement de guide pour débaucher les épouses d'autrui.Sixième partieDes courtisanesCette Sixième Partie, sur les Courtisanes, a été rédigée par Vatsyayana d'après untraité sur la matière, écrit par Dattaka pour les femmes de Pataliputra (la modernePatna), il y a environ deux mille ans.Il ne paraît pas que l'ouvrage de Dattaka existeencore; mais l'abrégé de Vatsyayana est très remarquable.On a beaucoup écrit au sujet de la courtisane : nulle part cependant on n'en sauraittrouver un portrait plus fidèle, ni une description plus vraie de ses débuts, de sesidées, du travail de son esprit, que dans les pages suivantes.Des détails de la vie domestique et sociale des anciens Hindous ne seraient pascomplets si l'on passait sous silence la courtisane : aussi la Sixième Partie est-elleentièrement consacrée à ce sujet
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