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.Tenant toujours le marteau, Thrall s’écroula.Avant même qu’il ne se rende compte de ce qui se passait, l’autre orc le chevauchait, les mains serrées sur sa gorge.Un voile rouge tomba sur les yeux de Thrall.Son instinct se réveilla et il se débattit.Cet orc était presque aussi grand que lui et il portait une armure mais le féroce désir de victoire de Thrall et son poids supérieur lui donnèrent les ressources nécessaires pour le renverser et le clouer au sol.Des mains se refermèrent sur lui et le traînèrent en arrière.Il rugit, assoiffé de sang, exigeant satisfaction et se débattant férocement.Il fallut huit de ses frères de clan pour le maintenir assez longtemps jusqu’à ce que le voile rouge se dissipe et que son souffle s’apaise quelque peu.Quand il fit signe que tout allait bien, ils le relâchèrent et le laissèrent s’asseoir.Devant lui, se tenait l’étranger.Il s’avança encore pour approcher son visage à portée de main de Thrall.Thrall croisa son regard avec calme, haletant encore de l’effort fourni.Alors, l’étranger se redressa de toute sa hauteur pour émettre un rire rugissant.— Cela faisait longtemps que je n’avais pas rencontré quelqu’un qui ose me défier, fit-il gaiement ne paraissant pas le moins du monde outragé que Thrall ait failli lui arracher son dernier souffle.Et cela faisait encore bien plus longtemps que nul ne m’avait battu, même dans une joute amicale.Seul ton père y était parvenu à ce jour, jeune Thrall.Que son esprit aille en paix.Hellscream n’a pas menti, à ce que je vois.Il semble que j’ai enfin trouvé mon meilleur lieutenant.Il tendit la main à Thrall Celui-ci la fixa avant d’aboyer :— Ton lieutenant ? Je t’ai battu, étranger, en utilisant ta propre arme.Je ne connais aucun code qui fasse du vainqueur le second !— Thrall !La voix de Drek’Thar claqua comme la foudre.— Il n’a pas encore compris, gloussa l’étranger.Thrall, fils de Durotan, j’ai accompli un long chemin pour te trouver, pour voir si les rumeurs disaient vrai… qu’il existait bien cet orc que je pouvais prendre sous mon aile comme lieutenant et en qui je pourrais avoir toute confiance quand je libérerai les camps.Il s’interrompit et une étincelle amusée brilla dans ses yeux.— Mon nom, fils de Durotan, est Orgrim Doomhammer.15Thrall en resta bouche bée de honte et de stupeur.Il avait insulté Orgrim Doomhammer, le Chef de Guerre de la horde ? Le meilleur ami de son père ? Le seul orc qui avait été son inspiration pendant toutes ces années ? Dont même les livres des humains parlaient avec respect ? L’armure et le marteau de guerre auraient dû le mettre sur la voie.Il s’était comporté comme un idiot !Il tomba à genoux, se prosternant.— Noble Doomhammer, je demande ton pardon.Je ne savais pas…Un regard vers Drek’Thar.— … mon maître aurait pu me prévenir…— Et ça aurait tout gâché, répondit Doomhammer, toujours jovial.Je voulais provoquer un combat, voir si tu possédais vraiment la passion et la fierté dont Grom Hellscream parlait avec tant de fougue.J’ai reçu plus que je ne demandais… J’ai été battu !Il rit à nouveau, très fort, comme si c’était la chose la plus drôle qui lui soit arrivée depuis des années.Thrall commença à se détendre.L’hilarité de Doomhammer se calma et il posa une main affectueuse sur l’épaule du jeune orc.— Viens t’asseoir avec moi, Thrall, fils de Durotan.Nous finirons notre repas, tu me raconteras ton histoire et je parlerai de ton père, je te dirai des choses que tu n’as jamais entendues.La joie inonda Thrall.De façon impulsive, il saisit la main posée sur son épaule.Soudain sérieux, Doomhammer croisa son regard et hocha la tête.Maintenant que tout le monde savait qui était en réalité le mystérieux étranger.— Drek’Thar confessa qu’il le savait depuis toujours et qu’il avait, de fait, envoyé Wise-ear chercher Doomhammer – les Frostwolf purent traiter leur invité avec le respect et les honneurs qui lui étaient dus.Plusieurs lièvres qu’ils comptaient réserver à un usage ultérieur furent apportés, assaisonnés d’huiles et d’herbes précieuses avant d’être mis à rôtir sur le feu.D’autres herbes furent ajoutées aux flammes et leur senteurs douces et acres à la fois s’élevèrent.On sortit des flûtes et des tambours et bientôt la musique se mêla aux odeurs prenantes et à la fumée, envoyant un message de joie et d’honneur aux mondes des esprits.Dans un premier temps, Thrall eut du mal à s’exprimer mais Doomhammer l’aida en l’écoutant attentivement et en lui posant des questions perspicaces.Quand Thrall eut terminé, il resta un moment silencieux.— Ce Blackmoore, dit-il.Il ressemble à Gul’dan.Quelqu’un qui ne se préoccupe pas des meilleurs intérêts de son peuple mais uniquement de son propre profit et de son propre plaisir.Thrall acquiesça.— Je n’ai pas été le seul à endurer sa cruauté et son imprévisibilité.Je suis certain qu’il hait les orcs mais il n’a guère d’amour pour les siens non plus.— Et cette Taretha et ce Sergent… j’ignorais que les humains soient capables de telles choses comme la bonté et l’honneur.— Sans Sergent, je n’aurais jamais connu l’honneur et la pitié, dit Thrall quand lui vint soudain une idée amusante.Et je n’aurais pas connu cette première manœuvre que j’ai utilisée contre toi.Elle m’a souvent permis de remporter un combat.Doomhammer gloussa avec lui puis se calma.— Selon mon expérience, les mâles haïssent notre peuple et les femelles et les enfants nous craignent, Pourtant, cette femelle enfant, de sa propre volonté, s’est faite ton amie.— Elle a un grand cœur, dit Thrall.Je ne puis lui faire plus grand compliment que de dire que je serais fier de l’admettre dans mon clan.Elle a l’esprit d’un orc, tempéré par la compassion.Doomhammer resta à nouveau un temps silencieux.— J’ai choisi, déclara-t-il enfin, de m’isoler pendant toutes ces années, depuis cette dernière et ignominieuse défaite.Je sais ce qu’ils disent de moi.Que je suis un ermite, un lâche qui a peur de montrer son visage.Sais-tu pourquoi j’ai évité la compagnie des autres jusqu’à ce soir, Thrall ?Celui-ci, muet, secoua la tête.— Parce que j’avais besoin de me retrouver moi » même, d’analyser ce qui s’était passé.Pour penser
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