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.Je pensais à la lune, quand j’étais au milieu de la lande, là où la terre était sculptée avec des grandes silhouettes, des murs, des creux mystérieux, des tertres bombés et lisses, et que je l’ai vue se lever, grande et blanche, au-dessus de la colline arrondie.Je me posais tant de questions que j’ai eu peur, et j’ai craint que quelque chose ne me soit arrivé en me rappelant le conte de ma nurse sur la pauvre fille qui était allée dans le puits et qui avait été emportée finalement par l’homme noir.Je savais que moi aussi j’étais allée dans un puits et peut-être dans le même et que j’avais fait quelque chose de terrible.Alors j’ai encore jeté mon sort, touché mes yeux, mes lèvres, mes cheveux d’une façon particulière et dit les vieux mots dans le langage des fées pour être sûre qu’on ne m’avait pas emportée.J’ai essayé aussi de me rappeler le bois secret, de ramper dans le passage et de revoir ce que j’avais vu, mais je n’ai pas pu et j’ai continué à penser aux histoires de ma nurse.Il y en avait une dont je me souvenais, elle parlait d’un jeune homme qui était parti pour la chasse.Toute la journée lui et ses chiens avaient chassé partout, traversé des rivières, pénétré dans tous les bois, et tourné autour des marais sans pouvoir rien trouver, jusqu’à ce que le soleil commençât à baisser et à se coucher derrière les montagnes.Le jeune homme était furieux de revenir bredouille, il allait s’en retourner quand, juste à ce moment, le soleil ayant atteint le niveau de la montagne, il put voir en face de lui, sortant d’un fourré, un magnifique cerf blanc.Il encouragea ses chiens mais ceux-ci gémirent et refusèrent d’avancer ; malgré ses exhortations, son cheval se mit à frissonner et resta cloué sur place, alors le jeune homme mit pied à terre, abandonnant ses chiens et son cheval pour suivre le cerf.Il fit bientôt tout à fait nuit, le ciel était noir sans une seule étoile, et le cerf s’enfonçait toujours dans l’obscurité.L’homme avait pris son fusil mais il ne tirait pas sur le cerf parce qu’il voulait l’attraper vivant et craignait de le perdre dans les ténèbres.Jamais, il ne cessa de le voir, malgré le ciel si noir et l’atmosphère si sombre ; le cerf allait toujours et le jeune homme ne savait plus du tout où il était.Ils traversaient d’énormes forêts où l’air était plein de rumeurs ; une faible lueur blafarde sortait des troncs pourris qui étaient couchés sur la terre.Juste au moment où l’homme croyait avoir perdu le cerf, il le voyait avancer devant lui, blanc et lumineux, alors il courait très vite pour l’attraper, mais chaque fois le cerf courait plus vite que lui, et il ne pouvait jamais l’atteindre.Ils traversèrent ainsi d’énormes forêts, ils passèrent à la nage des rivières, ils pataugèrent dans des marécages noirs.De la terre, des bulles jaillissaient, des feux follets sortaient et dansaient et le cerf s’enfuyait en s’enfonçant dans d’étroites vallées rocheuses où l’air avait une odeur de cave, et l’homme le suivait toujours.Puis ils passèrent par-dessus de grandes montagnes, et l’homme entendit le vent qui descendait du ciel et le cerf avançait toujours.À la fin, le soleil se leva et l’homme s’aperçut qu’il se trouvait dans un pays qu’il n’avait encore jamais vu ; une belle vallée s’étendait devant lui, traversée par un ruisseau brillant, avec une grande colline ronde en son milieu.Le cerf descendait dans la direction de la vallée ; il semblait fatigué et allait de plus en plus lentement ; l’homme était fatigué lui aussi, mais il se mit à courir plus vite, tant il était sûr de rejoindre le cerf.Juste au moment où ils arrivaient au pied de la colline, l’homme étendit la main pour attraper le cerf mais celui-ci disparut dans la terre et l’homme se mit à pleurer ; il était triste de l’avoir perdu après une si longue poursuite.Mais tout en pleurant, il aperçut une porte ouverte dans la colline juste devant lui et il entra ; il faisait tout à fait noir mais il continua car il croyait trouver le cerf blanc.Puis, tout à coup, la lumière jaillit, l’homme vit le ciel, le soleil qui brillait ; les oiseaux qui chantaient dans les arbres et une magnifique fontaine [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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